Mesdames, messieurs, chères amies, chers amis!

Tout d’abord j’aimerai adresser un p’tit mot aux parents de Claude:

Chère Ruth, et cher Jean:

Tout d’abord un million de fois merci de nous avoir fait ce Claude, car sans vous , pas de Claude donc, de fête, de concert, de p‘tits verres et de p‘tite bouffe. Exit, l’ami fidèle, le caissier efficace de Rock-Métal-Neuch et l’organisateur sans failles de nos sorties. Sans lui, je n’aurais pas de mardi musique, aucunes connaissances d’un ordi et qui plus est, d‘un réseau informatique. Exit le rock progressif et j’en serai toujours à écouter bêtement du trash-hard-heavy-métal. Enfin tout ça pour vous dire que sans vous on ne serai pas ici. Alors encore une fois, merci.

Cher Claude!

Merci de nous avoir invité à ton anniversaire d’une manière aussi peu conventionnel et sympa, d’avoir organiser cette fête géante et d’avoir engager ce groupe rock-prog-italien. Comme tu le sait, qui aime bien châtie bien, et, comme je t’aime ma biche et me targue de te connaître assez bien, j’ai écrit une p’tite babiole à ton sujet. Non pas une volée de bois vert, car tu n’a pas de défauts majeurs connus, mais un truc, que j’espère marrant, mettant en exergue tes qualités.

Alors voilà:

Claude est certainement mon ami le plus complexe.

La 1ere fois que je l'ai rencontré, je me suis dit: tiens voila un gars que j'aimerai bien avoir pour ami. Décision confortée par cet épisode:

Il m'avait donné son véhicule à réparer ( car, comme chacun ne le sait peut-pas, j'ai un garage à Neuchâtel, petit garage au grandes possibilités, travail bien fait et prix raisonnable, etc, etc, un p'tit coup de promo fait de mal à personne) or donc, Claude m'avait donné son véhicule à réparer et avait laissé un CD dans le lecteur. Quelle ne fut pas ma stupéfaction d'entendre un truc rock qui avait au moins 100 ans et qui s'appelle Autobahn, joué par les Kraftwerk. Un truc très entraînant du genre: autobahn, bahn, bahn. Enfin bref voyez le genre, non? ben moi oui. Je me suis dit qu'un gars qui écoutait ça, pouvait, soit être très ringard, ou alors vachement exotique. C'est la 2me solution qui à été retenue par votre serviteur, d'ou le début de notre amitié.

En plus de cinquante ans d'existence, c'est la seule personne qui a réussi à me faire mettre plus ou moins de l'ordre dans ma chambre. Car on se retrouve les deux, tous les mardi pour écouter de la musique chez moi. En entrant dans ma chambre je vois son oeil réprobateur qui scrute mon bordel et la petite phrase assassine: il est vachement crade ton clavier, ou alors: pourquoi tu met tes doigts sur l'écran? ou encore: ça t'arrive d'ouvrir le fenêtres, ça pue la fumée. Alors maintenant, il ni y a que le mardi ou ma chambre est en ordre, mon clavier nettoyé, mon écran putzé et la chambre aérée.

Son sens de l'organisation est légendaire. Car contrairement à moi, vous l’avez certainement compris, qui suis vachement bordelesque, il est d'une efficacité redoutable. Un voyage, un concert, un déplacement quelconque avec lui est un réel plaisir pour moi. Tel un des moutons de Panurge, je suit bêtement Claude sans me poser aucune question et sans le moindre doute quand à notre destination finale.
Pour vous dire, les seules fois ou j'ai eu un soupçon d'organisation, on ne manque pas de me dire: tiens il y a Claude qui déteint sur toi et la seule fois ou Claude se plante, se qui est rare, on peut entendre cette phrase: Claude! Pierrot a une mauvaise influence sur toi.
Pour tous nos amis, le top des top en matière d'organisation est: p'tain, c'était Wackerien.

Il est bon partout, que parfois ça en est un peut gonflant pour le simple pékin que je suis, qui ne fait rien très très bien. Ski, planche à voile, spéléologie, vélo et j'en passe, il est bon. Une fois j'ai demandé à Dominique avec un coup d’œil égrillard: il est vraiment bon partout? elle à hésité un 10/1000000me de seconde avant de lâcher cette réponse: ouaip la aussi il est bon!

Que voulez-vous, on peut pas lutter contre un mec comme ça, il faut se contenter de regarder et d'admirer. Tel Jeanne pour Tarzan, je lui cavale au train, non pas dans la savane, mais dans l'enfer des concerts rock.

Un soir que je parcourai le web, non pas à cheval mais en souris, je tombai sur les photos d'un groupe de rock très connu avec en sous-titre cette mention: photos by the incredible Claude Wacker. Traduction faite via (bien entendu) un traducteur électronique: photos de l'incroyable Claude Wacker.

Il y a aussi ce jour, ou je conversai par mail interposé avec le batteur d'un groupe de rock français, en lui parlant de mon pote Claude Wacker, il a eu cette réponse: ha oui Claude Wacker, ce fabuleux photographe. Ce jour-la, je me suis senti un peu las.

Même ma mère qui est pourtant passablement avare de compliments, se fend régulièrement d'un: dit-voir Pierrot, ton charmant ami, comment s'appelle t'il déjà, ha oui Claude, comment va t'il? quel gentil garçon, prévenant, poli, intelligent et tout et tout, et, avec une pointe d'amertume dans la voix, quel bel homme. Moi, elle ne m'a jamais trouvé charmant, prévenant, poli, intelligent et qui plus est, tout et tout. Quand à mes attributs physique, je n‘eus droit, qu‘à l‘âge que l‘on dit bœuf, qu‘a cette phrase:

Pierrot tu devrait mettre de la pommade sur tes boutons.

Il y a encore cette épisode ou nous allions écouter un concert de rock en France plus ou moins profonde avec nos épouses.

Claude c'est approché de la caisse arguant qu'il avait réservé 4 places. La caissière d'un ton las lui dit: ha ouai, à quel nom? le mot Wacker à peine articulé qu'elle était déjà debout, frémissante, en train de chercher le chef organisateur, qui, tel un diable sortant de sa boîte, fut sur nous tout sourire dehors. Embrassades, tapes dans le dos, d'un ami, me semblait-il, de très vieille date. Claude me présenta, comme son pote Pierrot, j'eu droit au regard poli réservé généralement aux insectes. Sympa ton pote, déclarais-je d'un ton acide. La réponse fut stupéfiante: mais je le connais pas ce mec.
Ma stupeur fut de courte durée, car, avec forces courbettes nous fûmes promptement dirigés vers nos places, à travers une salle archi comble. 4 fauteuils et 4 pancartes nos attendait, avec 4 inscriptions en gras, visible depuis la lune: Wacker. Depuis le temps, la mémoire me faisant défaut, je me demande aujourd'hui encore si le mot Wacker ne clignotait pas. Cette nuit-la, ne trouvant pas le sommeil, je mis à compter des p'tits Wacker jouant à saute moutons.

En toutes circonstances, son esprit cartésien fait des miracles. J’ai l’exemple concret du montage de notre stand Rock Métal Neuch’ en tubulaire de la fête des vendanges. Alors qu’il nous fallait, avant que Claude prenne les choses en main, quasi un demi-journée de travail, maintenant c‘est sur pied en deux coups de cuillères à pot. La 1re fois, nous avons cherché à comprendre le cheminement de sa pensée et après de fumantes explications, auxquelles nous n’avons rien compris, nous avons acquiescés par un han, han, suivi d’un hochement de tête de bas en haut que nous aurions voulus intelligent. Alors, tel les apôtres suivant le messie, nous nous contentons d’exécuter ses ordres sans la moindre discussion sous peine de nous entendre dire: pourquoi, tu veut t’en charger?

La réponse est invariablement: non, non, j’disait ça comme ça!!! On a encore de la chance, qu’il ne nous dise pas: quand on sait pas, ben on ferme sa gueule! quoique le regard qu’il nous lance, évoque assez bien ce précepte maintes fois éprouvé.

Le nombre de gens qu’il connaît et qui le connaît est assez impressionnant. Vous pouvez aller dans un concert aussi bien à Londres qu’à Stefisbourg, il y a toujours un quidam dans la salle pour lui faire des salamalecs. Et moi, tel Pénélope cousant attendant son Ulysse, je fait mine de m’intéresser à la déco, généralement assez tristounette des lieux, en attendant que le dit quidam ait fini ses effusions.

Vous l’aurez deviné, il est pour moi, tel Gilbert Bourdin pour les adeptes du Mandarom, mon vénéré gourou cosmo-planétaire. Il est mon réceptacle de l’énergie divine d’amour, de vie et d’unité rayonnant sur toute la terre et favorisant l’évolution des peuples vers la fraternité, la solidarité nécessaire à l’équilibre planétaire.
La, je me demande si j’en ai pas fait un peut trop…..

Enfin bref et pour conclure, je pense que vous avez tous compris que j’ai un tout petit peu exagéré la réalité, quoique en y repensant bien…

Sans rire maintenant, j’aimerai te dire cher Claude, que je suis vachement content d’être ton ami, ne change pas, reste comme tu es, on t’aime comme cela, je t’aime comme cela.

Joyeux anniversaire !

Pierrot